Vous me fascinez, c'est plus fort que moi.
Je vous dévisage, je scrute vos traits, vos expressions.
J'ai beaucoup d'entraînement, vous ne me remarquez pas. Je suis dans l'autre wagon ou dans le reflet d'une vitre, sinon vous êtes de dos ou endormis.
Les obstacles sont nombreux entre nous, le temps si court et tous ces autres passagers qui me bouchent la vue en plein élan, quand je crois vous avoir capté. Bien des croquis sont ainsi laissés en plan. La plus grande des difficultés: surtout, jamais vous ne devez vous en rendre compte, sinon c'est foutu.
Comme j'aimerais vous avoir tout à moi pendant des heures dans l'insouciance de vos déplacements, mais ce moment ne peut être que fugitif. Ça fait des croquis rapides et pas complets du tout mais j'adore ça. Pour moi ce sont autant de tout petits instants d'éternité.
Peut-être devrais-je commencer à prendre le train?
pages 81 82 83
Vraiment cool ton blogue!
RépondreSupprimer